Au moment de la révolution française, la cure de Hauteville comprenait en plus du presbytère une grande pièce de terre nommée “Aumone”. Cet ensemble de 3245 m2 était composé, outre la maison d’une dimension de 25mx8m, d’une basse cour, d’un jardin potager, d’une boulangerie, d’une étable, d’une écurie et même d’un pressoir. Une partie de ces biens furent vendus au cours du 19e siècle.
Mlle LEPROVOST fit don en 1889 d’une somme de 23 000 francs destinée à la reconstruction du presbytère. Ce geste généreux a permis d’élever une grande et belle maison bourgeoise en lieu et place de la vieille cure menacée par les ans. Sa construction est réalisée en pierre de schiste (pierre de Cambernon). Les ouvertures sont encadrées de pierre de taille (pierre de Monmartin) ainsi que les arêtes de pignon.
Au dessus de la porte d’entrée, à mi-hauteur des fenêtres de l’étage, on peut voir le blason de Mle LEPROVOST de St JEAN (ainsi que sur le grand vitrail de l’église). L’un des prêtres en 1805 (Jean HERVIEU) accepta de partager cet immense presbytère pour en faire une école de garçons et loger l’instituteur; mais ce ne fut pas le cas de son successeur ce qui généra quelques conflits avec la municipalité de cette époque.
Le presbytère devenu musée Tancrède
La perte d’habitants et la crise des vocations ont conduit au départ du dernier prêtre (l’abbé BAUDOUIN) à l’été 1993. C’est alors que le conseil municipal et l’office de tourisme du canton ont décidé le 15 octobre de la même année d’y mettre en place la première exposition relative à la glorieuse épopée des fils de Tancrède auparavant installée à la mairie.
Enfin, le 1er juillet 1996, la communauté de St Sauveur Lendelin (maintenant intégrée à Coutances Mer et Bocage) signa un bail emphythéotique (99 ans), puis fit des travaux importants afin que cet ancien presbytère devienne un lieu de mémoire, le musée Tancrède avec son jardin d’inspiration médiévale. Maintenant géré par CMB, il est ouvert en période estivale du 1er juin au 30 septembre. Visite gratuite.